RADD : plus de communication que de transition !

Lors du conseil municipal du 17 avril, la deuxième édition du Rapport Annuel de Développement Durable (RADD) a été présentée. Nous avons livré une analyse de ce document qui nous a valu une réponse du maire non pas sur le fond mais sur la forme. Selon lui, nous n’avons pas su apprécier les efforts de la mairie en faveur de la transition car… elle empiète sur notre “pré carré” !
Comme nous aimerions que la majorité municipale soit aussi concernée par la transition écologique que nous le sommes !

Qu’aurions-nous souhaité lire ?

Dès la première édition, ce rapport aurait pu servir de feuille de route, avec un bilan chiffré de l’état initial (bilan carbone de la ville, état des consommations de fluides, quantités de déchets produits…) et des objectifs ambitieux associés à des indicateurs permettant de suivre les progrès.

Que souhaiterait faire AIMES en faveur de la transition ?

Selon le maire : « Les phénomènes extrêmes plus fréquents plus longs […] nous aiguillonnent dans notre démarche ». Il s’agit de s’adapter à des températures plus élevées et des canicules plus fréquentes. Bien… Mais pour cela, il est nécessaire de végétaliser la ville en classant la zone du Bois Mouton en zone naturelle plutôt qu’en zone à urbaniser, réfléchissant sur la végétalisation des cours d’école, faisant que chaque projet soit l’occasion d’augmenter la surface végétalisée…
Nous saluons les efforts faits sur les économies d’énergies, mais là encore il faut aller plus loin. L’extinction de l’éclairage public entre 1h30 et 4h30 est un premier pas qui doit être étendu. Les écrans publicitaires numériques devraient être interdits.
Les équipements publics devraient tous être équipés de poubelle de tri, les repas servis aux enfants ne devraient pas générer de déchets (bio)plastiques, chaque école et chaque quartier devraient disposer d’un point de compostage collectif. Nous pourrions proposer à l’ensemble des Ignymontains de visiter le centre de tri et de valorisation des déchets de Thiverval-Grignon (SIDOMPE).
En effet, une démarche descendante est peu efficace pour changer les habitudes, il est impératif d’associer les habitants. Par exemple, une convention citoyenne locale, représentative de la sociologie de la ville, pourrait donner un avis éclairé sur la cohabitation voitures-mobilités actives et les actions de solidarité pour une transition juste socialement…
La municipalité utilise le RADD comme un outil de communication pour faire passer quelques petits pas pour une révolution vers la transition…
La lutte contre le changement climatique et pour la transition écologique nous concerne TOUS, agissons au quotidien et faisons entendre notre voix pour que la ville, qui en a les moyens, se mobilise activement en faveur de l’écologie !

Pour aller plus loin…

A propos de la zone de Bois Mouton, retrouvez notre article et la conclusion du rapport d’enquête préconisant le classement de cette zone en zone naturelle.

A propos de la végétalisation des cours d’école, un article du CEREMA (Le Cerema est un établissement public, sous la tutelle du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Il accompagne l’État et les collectivités territoriales pour l’élaboration, le déploiement et l’évaluation de politiques publiques d’aménagement et de transport.)

L’extinction de l’éclairage public a déjà été expérimentée avec succès dans de nombreuses communes, dont deux appartenant à SQY. La question de la pollution lumineuse dépasse largement l’enjeu énergétique : elle touche aussi à la santé humaine et à la biodiversité.

Nous avons déjà organisé deux visites du SIDOMPE. Pour en avoir un aperçu, c’est ici.

En ce qui concerne les consultations citoyennes, réécouter sur France Inter, le 4 avril 2023, l’invité de 13h. Thierry Beaudet, président du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) intervenait sur le thème : “Vers plus de consultations citoyennes?”. Avec entre autres les conditions pour que le dispositif fonctionne : une composition sociologiquement représentative; un débat éclairé par des interventions d’experts; un contrat très clair au début sur ce qu’on attend des membres de la convention, sur ce qui sera fait des conclusions des travaux, comment elles s’articuleront avec le travail des élus.

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