Investissez-vous dans votre conseil de quartier

Dans quelques jours, se tiendront les élections des conseillers de quartier (CQ). Parce qu’ils vivent dans leur quartier et représentent les habitants, ces conseillers sont les plus à même d’être force de proposition pour faire de nos quartiers des espaces agréables et vivants.

Nous avions placé la démocratie locale et participative au cœur de notre campagne, c’est un outil fondamental dans la construction d’une société plus écologique et plus solidaire. Dans un objectif d’émancipation citoyenne, nous avions fait plusieurs propositions pour renforcer leur rôle et leur indépendance

Que le (la) président(e) soit élu(e) par ses pairs parmi ses membres, et non imposé(e) par la mairie. Qu’une partie des membres soit tirée au sort sur les listes électorales et l’autre fasse l’objet d’un appel à candidature. Qu’ils ne soient pas asservis comme rouage de la politique municipale, mais qu’ils définissent eux-même leur fonctionnement (fréquence, lieux, sujets de travail) voire leur composition pour en faire des moments collaboratifs entre les habitants et la municipalité. Qu’ils soient libres d’associer plus largement d’autres habitants et acteurs (associatifs, commerçants), en ouvrant parfois leurs réunions au public. Qu’ils soient impliqués en amont dans les projets d’aménagement. Que la mairie leur alloue un budget pour la réalisation de projets proposés et choisis par les habitants.Bref, renforcer leur autonomie pour soutenir les initiatives citoyennes et permettre le lancement de nouveaux projets et expérimentations.

Nous sommes satisfaits de constater qu’une de nos propositions a été reprise dans l’avis de candidature lancé par la mairie : l’idée d’un budget d’investissement dédié, preuve que le débat lors d’une campagne permet de faire bouger des lignes. Mais sur l’autonomie, l’indépendance, les modalités d’élection, nous sommes encore dans une vision de conseil « sous contrôle », qui ne permettra pas une démocratie vivante et permanente.

Voilà le CQ que nous rêvions, dont la forme et le fonctionnement auraient peut-être permis d’éviter des erreurs de projets comme l’amputation d’une aire de jeux pour construire le parking qui manque au nouveau conservatoire. Une certaine idée de la démocratie où l’on redonne un peu de pouvoir aux citoyens sans les commander.

Venez en débattre à l’AG de l’association AIMES le 5 octobre à la salle Paul Gauguin à 20h.

Vivien GASQ, Caroline SCAO, François ANDRE, Sonia TESSE et Guillaume BEURIOT