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Le contexte

La ville compte deux marchés forains : celui du centre ville, situé place Étienne Marcel qui a lieu le mercredi après-midi et le samedi toute la journée et celui situé au quartier de la Sourderie, place Jacques Cœur, le dimanche matin.

La gestion de ces marchés est confiée à un prestataire extérieur sous forme de délégation de service public (DSP). Le contrat actuel se termine le 31 décembre 2021.
La mairie devait faire un choix entre reprendre à son compte la gestion des marchés via une régie municipale ou faire un nouvel appel d’offre.
Les élus AIMES avaient proposé, en commission, d’étudier le passage en régie municipale, ce qui permet une gestion plus souple et au plus près des attentes des citoyens. Il avait été répondu que des études comparatives avaient été menées et que la conclusion était en faveur de la DSP.
La mairie a donc lancé, cet été, un appel d’offre qui modifie en profondeur les marchés forains de la ville.

Deux marchés et deux problématiques différentes.

Place Étienne Marcel – quartier Saint Quentin

Quelle est la situation ?

Le marché forain se tient actuellement deux jours par semaine : un marché non alimentaire les mercredis (de 12h à 19h30) et un marché mixte le samedi : de 8h30 à 13h pour la partie alimentaire et de 8h30 à 19h pour le non alimentaire. A partir du 1er janvier 2022, les deux marchés alimentaire et non alimentaire du samedi se tiendront simultanément et se termineront  à 15h. L’amplitude horaire est ainsi augmentée en ce qui concerne l’alimentaire et réduite pour le non alimentaire.

Quelle est la position des commerçants et des habitants ?

La très grande majorité des commerçants est en désaccord avec cette décision de changement d’horaires.
Les commerçants alimentaires ne souhaitent pas rester jusqu’à 15h, car à partir de 13h, la fréquentation chute fortement et l’activité n’est plus rentable. A l’inverse les commerçants non alimentaires réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaire l’après midi.
Les commerçants sédentaires craignent quand à eux une baisse de fréquentation de leurs commerces sans l’animation du marché l’après midi.
Une pétition en ligne a été lancée par les commerçants, réclamant le maintien d’un marché non alimentaire l’après midi. Cette pétition a récolté plus de 300 signatures.

Quelle décision a été entérinée par le conseil municipal ?

Les élus AIMES se rangent à l’avis de ceux qui s’opposent au changement d’horaires. Le maire et son équipe n’ont pas été à l’écoute de leurs arguments. La décision était prise, elle se base sur une étude réalisée en 2018 (avant la pandémie), que les élus AIMES n’ont jamais pu voir.  Malgré la non adhésion évidente de nombreux commerçants et habitants le maire a confirmé sa décision, arguant de la légitimité que lui donne son statut d’élu. 
Le contrat de DSP a été finalisé et signé avec le prestataire retenu (SOMAREP) le 22 novembre 2021. Le prestataire s’engage à enrichir l’offre actuelle, à la fois dans la variété et dans la qualité.

Les marchés sont maintenus avec les plages horaires suivantes : 

  • mercredi : de 15h à 19h30 (hiver) ou 20h (été)
  • samedi : de 8h30 à 15 h.

Place Jacques Cœur – quartier Sourderie

Quelle est la situation ?

Le marché est tout simplement absent de la DSP. L’ignymontain de novembre 2021 annonçait même sa suppression. Il n’est en fait plus considéré comme un marché “forain” (dixit Mr Torbay).

Quelle est la position des commerçants et des habitants ?

Là aussi tous les commerçants sont en désaccord avec cette décision.
Les commerçants forains, car ce marché du dimanche matin est rentable pour eux.
Les commençants sédentaires, car ils craignent que sans la présence du marché, il n’y ait plus de passage sur la place le dimanche matin.
De nombreux habitants du quartier, eux, sont attachés à ce marché, à la vie qu’il apporte, au fait de pouvoir faire ses courses en extérieur et sans prendre la voiture. Les habitants “historiques” du quartier, ceux qui sont là depuis plus de 30, regrettent l’époque où le marché se tenait aussi en semaine et était beaucoup plus développé.

Quelle décision a été entérinée par le conseil municipal ?

A plusieurs reprises, en particulier lors des conseils du 27 septembre, du 22 novembre et du 13 décembre, les élus AIMES ont interpellé le maire et son équipe sur le processus de “concertation” et la mise en œuvre du nouveau fonctionnement. Sans succès.
Le maire a assuré que les commerçants qui le souhaitent pourront continuer à s’installer le dimanche matin, dans le “cadre de la politique municipale en faveur du développement d’une offre de commerces non sédentaires et de food-trucks” sur l’ensemble de Montigny. Deux emplacements seraient réservés à cet effet place Jacques Cœur (conseil municipal du 13 décembre). Nous nous interrogeons car il y a actuellement plus de 2 commerçants non sédentaires qui viennent le dimanche matin. Quelle garantie de pérennité pour les commerçants qui ne pourront pas profiter de ces 2 places publiques et se mettront sur l’espace privé, actuellement toléré par les commerçants sédentaires (donc sans contrat) ? Nous n’avons à ce jour pas réussi à obtenir plus d’informations.

Lettre délivrée par Mr Torbay aux commerçants dimanche 19/12

Et maintenant ?

C’est à nous, citoyens, d’être vigilant, de veiller à ce que les propos tenus lors des conseils municipaux soient suivis d’actes.

Nous attendons que le marché de la place Étienne Marcel soit réellement redynamisé par le nouveau délégataire, qu’il propose une offre adaptée à tous. Nous appelons à ce que dans quelques mois, une enquête soit réalisée auprès des citoyens fréquentant le marché, des riverains et bien sûr des commerçants forains et sédentaires afin de savoir si les nouvelles modalités du marché donnent satisfaction.

Nous attendons que tous les commerçants qui venaient sur le marché de la place Jacques Cœur puissent continuer à venir et ainsi faire vivre le quartier. Nous serons attentifs à ce que ce soit bien le cas. Pour lui garantir un futur, ce marché ne doit pas être laissé à l’abandon où chaque commerçant se débrouille seul mais doit être mis en lumière, valorisé (par exemple, par des travaux de réfection de la verrière et des affichages au niveau des rues).

Nous demandons à nouveau au maire de donner plus de considération à l’avis de ses administrés et de ne pas les mettre devant le fait accompli.  Les conseils de quartier nous semblent être un bon espace pour une réflexion collective autour du développement de pôles commerciaux vivants et attractifs dans l’ensemble de la ville.

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