Tribune de l’ignymontain de janvier 2024

L’île de loisirs de SQY a défrayé la chronique début 2023 : des déchets l’ont envahie et sont encore présents. En coulisses, c’est l’effondrement de son modèle de gouvernance et de gestion.

Jusqu’à fin 2022, Département (CD78), Région et Agglomération (SQY) siégeaient ensemble au comité syndical, qui gère l’île de loisirs. L’adjoint à la culture de Montigny en assurait la présidence. En mars, le CD78 se retire. En décembre, la Région propose de nouveaux statuts lui assurant notamment la présidence. En réponse, SQY se retire. La bagarre politique étouffe le fonctionnement et les projets d’investissement comme l’évacuation du dépôt sauvage, faute d’un financement par la Région.

Plusieurs élus de SQY qui gèrent l’île de loisirs le sont aussi au CD78 ou à la Région. Force est de constater que ce cumul des mandats ne facilite pas la gouvernance. Comme 2 autres élus et 2 vice-présidents du CD78 qui siègent à SQY, le maire de Montigny, vice-président de SQY, a été impuissant à empêcher le divorce. Le 2ème vice-président de la Région, élu de SQY, a aussi échoué à concilier les points de vue pour aboutir à un accord.

Cette affaire concerne directement Montigny. Est-ce qu’un adjoint a le temps nécessaire pour affronter les défis de la présidence de l’île de loisirs ? Est-ce qu’un maire qui cumule des mandats peut lui donner l’appui politique nécessaire pour faire face à des vents contraires et conduire des négociations difficiles ?

Le non-cumul des mandats ne permettrait-il pas à davantage de citoyens de s’investir dans les institutions, renforçant ainsi la démocratie ?

A ce propos, la réduction de la longueur des tribunes, imposée par la majorité, ampute notre capacité à faire valoir des points de vue différents, nous contraignant à peser chaque mot, au détriment d’une argumentation complète.

Quelques mots encore pour vous souhaiter une belle année 2024, en espérant la paix au niveau international et, plus près de chez nous, notre chère démocratie préservée, voire renforcée.