“L’éducation et nos écoles : une priorité pour la ville” ?

Le titre de cette tribune est extrait du programme de Montigny Ensemble pour les élections municipales de mars 2020, dont l’une des promesses était “Étudier avec l’agglomération la création d’une cuisine centrale intercommunale”.

Deux ans et demi plus tard, le marché de la restauration collective des crèches, écoles et centres de loisirs, vient d’être renouvelé et confié encore à un prestataire extérieur, seul et unique candidat à l’appel d’offres. Ce contrat, valable pour 4 ans, s’achèvera donc le 31 décembre 2026.

Nous sommes donc bien loin de la mise en place d’une cuisine centrale ! 

À nos interventions multiples en conseil municipal sur l’avancement de ce projet de cuisine intercommunale, on répond toujours que la réflexion est “engagée”. L’agglomération a lancé en 2021 une étude sur la recherche de circuits courts et sur les possibilités de mutualisation. Sa publication est prévue pour 2023. Or en 2018, l’agglomération avait déjà réalisé un état des lieux des exploitations agricoles du territoire dans le cadre de son PAT (Programme Alimentaire Territorial). Pourquoi refaire une étude ?
Par contre, aucune étude de faisabilité financière ne semble avoir été engagée. Il n’y a pas non plus de concertation large qui soit proposée avec tous les acteurs de la restauration, les agriculteurs locaux, les parents d’élèves et d’enfants accueillis dans les crèches, les citoyens et les élus. Seul un questionnaire a été soumis auprès des parents au printemps 2022.

Nos enfants et les personnels des crèches, écoles et centres de loisirs ne méritent-ils pas mieux que des repas préparés de manière industrielle ? De plus, le recyclage des barquettes biodégradables n’étant pas encore opérationnel, celles-ci seront simplement mises à la poubelle au moins pendant tout 2023. La réduction drastique des déchets devrait pourtant être un objectif de chaque collectivité! Et nous manquons de données sur l’impact environnemental que peut avoir la fabrication de ces barquettes et leurs conséquences sur la santé lorsqu’elles sont chauffées à plus de 100°C.

Une fois de plus, la mairie de Montigny choisit la facilité en confiant la prestation de restauration collective à une société privée, sans autre ambition que le respect des lois. Sur les sujets où les exigences de la transition écologique devraient guider les choix de la mairie, la volonté, l’ambition et les moyens ne sont toujours pas là. Force est de constater que nous n’entendons pas la même chose par “priorité”.

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année, qu’elles vous permettent de prendre soin de vos proches.