Précarité : restons attentifs

Le 17 octobre dernier, comme chaque année, a eu lieu la journée mondiale du refus de la misère. Le thème de cette année : « La dignité en action : nos engagements pour la justice, la paix et la planète », nous rappelle nos obligations envers celles et ceux qui sont laissés de côté. Il nous rappelle que le combat contre la pauvreté nous concerne toutes et tous.

Malgré la prolongation du bouclier tarifaire et la distribution de chèques énergie pour les foyers les plus modestes, les associations qui luttent contre la précarité prédisent un hiver très difficile. Selon ATD Quart monde, 9 millions de personnes voient leurs conditions de vie, déjà précaires, se dégrader très rapidement face à l’augmentation du coût de l’énergie, de l’alimentation et des loyers.

Combattre la pauvreté, au plan national, c’est d’abord mieux la mesurer et identifier toutes ses dimensions afin de construire des politiques publiques d’envergure.

Des solutions existent, comme instaurer un revenu minimum qui soit réellement garanti, sans contrepartie. C’est aussi défendre le principe de la SSA, la Sécurité Sociale de l’Alimentation. Ce projet de société est bâti sur trois principes : créditer sur la carte vitale une somme mensuelle pour tous, établir un conventionnement (produits sains, locaux, production durable) et un financement basé sur les cotisations sociales. Des réflexions sur la mise en place d’une « mutuelle locale de l’alimentation » sont en cours à l’échelle locale (une conférence gesticulée est organisée le 10 novembre, à 20h, à la maison des familles de Trappes).

Ces projets, nous les défendons car ils choisissent d’agir à la fois pour les besoins fondamentaux et pour la dignité des personnes.

Face à la crise de l’énergie, les communes sont invitées à présenter leur plan de sobriété énergétique qui doit détailler les mesures favorisant les économies d’énergie. Nous nous engagerons pour que ce plan s’attache à être attentif aux personnes en situation de précarité. Pour cela, le budget dévolu au CCAS doit être revu afin de permettre une aide dans les situations d’urgence quand les aides de l’État ne suffisent plus à payer les dépenses minimales d’énergie (dans l’ensemble du pays, en 2022, 5,8 millions de personnes ont bénéficié du chèque énergie, soit 9 % de la population).

Face à la multiplication des conflits, aux inégalités galopantes, au changement climatique qui menacent et à tous les défis qui sont devant nous, plus que jamais, faisons le choix de l’action et de la solidarité.