Question au conseil municipal du 13/04/2022

Entre les élections, la crise sanitaire qui persiste, et la guerre en Ukraine, le GIEC s’est récemment rappelé au bon souvenir des gouvernants et des citoyens. Les scientifiques constatent l’aggravation du réchauffement climatique, et, pour espérer le contenir à +1.5°C en moyenne sur le globe d’ici à la fin du siècle, donnent 3 ans aux nations pour réellement inverser la tendance et réduire drastiquement notre consommation énergétique, en parlant clairement de sobriété.

Un des nombreux aspects sur lesquels la commune peut agir est celui de l’éclairage public. De nombreuses communes françaises, de toute taille et dans un contexte aussi bien rural qu’urbain, mettent en place une réduction de l’éclairage, voire une extinction complète entre minuit et 5 ou 6 h du matin. L’éclairage LED permet de réduire les consommations, mais cela reste une consommation de trop. Et s’il s’agit de question de sécurité des bâtiments, il existe des caméras infrarouge ne nécessitant pas ou peu d’éclairage.

À Montigny, tout reste éclairé en permanence avec la même intensité à l’image du parvis du Colonel Beltrame récemment inauguré. Vous nous expliquez que l’éclairage public est géré par l’agglomération et que vous ne pouvez pas agir. L’action de communes voisines montre que l’agglomération gère les aspects techniques mais qu’une commune peut tout a fait demander la modification des plages horaires d’éclairage et un ajustement de l’intensité lumineuse voire une extinction. Des efforts ont déjà été faits, comme nous l’avait expliqué M. Boussard en réponse à une question sur ce même sujet. Aujourd’hui il est vital d’aller plus loin.

Pouvez-vous réduire l’éclairage nocturne de la ville dans l’intérêt de tous et pouvoir ainsi prétendre au label « Villes et villages étoilés » ?

Réponse de M. Boussard, adjoint à la voirie, aux espaces verts et au cadre de vie


Vous indiquez que de nombreuses communes françaises mettent en place une diminution de l’éclairage la nuit. Comme vous le signalez dans votre question, je vous rappelle que SQY fait un travail important sur l’éclairage, avec une programmation pluriannuelle des travaux.

Le passage en LED se poursuit et je vous confirme que la communauté d’agglomération applique une réduction d’éclairage de 50% entre 22h et 6h du matin et cela depuis bientôt 15 ans, bien avant le passage en LED. Concernant votre exemple précis du parvis du colonel Beltrame, je vous informe que la puissance passe pendant la même tranche horaire de 608 W à 304 W.

Je vous confirme également que depuis de nombreuses années SQY remplace les boules d’éclairage à l’origine de la pollution lumineuse et que l’ensemble des boules de l’agglomération, environ 800, sera remplacé pour 2025. Par ailleurs, avec le souhait de la protection des écosystèmes, la ville a demandé l’année dernière l’extinction complète du parc Erasme, qui est fermé au public la nuit. Nous allons donc bien dans le sens de la réduction de la pollution lumineuse et des économies d’énergie.

Pour aller plus loin

Dans les faits, la municipalité se contente d’appliquer la réglementation sans manifester aucune volonté d’aller plus loin dans la diminution de la durée d’éclairage là où ce serait possible, alors que les services techniques de l’agglomération sont prêts et ont la compétence pour le faire. Retrouvez ici notre article consacré à ce sujet.

 

Sources

https://www.vie-publique.fr/en-bref/284713-nouveau-rapport-du-giec-des-solutions-face-au-rechauffement-climatique : « Le 4 avril 2022, les experts du climat de l’ONU qui font partie du Giec ont publié un nouveau rapport consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces préconisations ont pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré celsius comme cela avait été convenu avec l’Accord de Paris en 2015. »

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