12 hectares de déchets sur l’île de Loisirs de SQY : surprise ? hasard ?

Un journal local alerte sur une catastrophe environnementale : 12 hectares de détritus s’entassent sur l’île de loisirs à Montigny ! Comment ce désastre a-t-il été rendu possible ?

À l’origine des villes nouvelles, le souhait des pouvoirs politiques était d’offrir un espace public ouvert au plus grand nombre : les bases de loisirs, devenues depuis îles de loisirs. La gestion de la nôtre est confiée à un syndicat tripartite : SQY, Département et Région. Cette dernière, propriétaire du foncier, réalise les investissements, et les deux autres gèrent le fonctionnement.
À la fin des années 90, un écologiste est élu à sa présidence, avec le soutien de la Région. Très rapidement, le Département et SQY s’accordent pour lui imposer un contrat pluriannuel de baisse de leur participation financière, amenuisant ses marges de manœuvre. Après avoir créé et rénové plusieurs activités, il obtient du concessionnaire du camping de prolonger son contrat et tente d’initier sa nécessaire rénovation. Sur fond de pression foncière autour du Vélodrome, il est remplacé par un président plus “conciliant” puis, à partir de 2014, par un élu de la droite ignymontaine.

Affairés par l’aménagement du Vélodrome et des immeubles adjacents, les élus de SQY et de Montigny délaissent l’île de loisirs et son camping. Celui-ci est squatté, les déchets s’amoncellent, mais qu’importe : à côté, un magnifique équipement de prestige est construit !

En 2013, une étude est lancée pour aménager la partie nord : le camping, mais aussi 70 hectares cultivés par un agriculteur. Plusieurs pistes sont proposées, dont des structures lourdes pour des activités indoor, abandonnées suite au veto de l’État de modifier le PLUi. Mais aussi un projet coopératif alliant agriculture bio et pédagogie, porté par un collectif citoyen, refusé par le président de l’île de loisirs, bras droit du maire de Montigny (devenu président de SQY).

Ces derniers sont uniquement préoccupés par l’accueil des JOP 2024. SQY va enfin connaître son heure de gloire, qu’importe la philosophie initiale d’offrir aux habitants un espace naturel accessible à tous ! Pendant ce temps, les déchets s’amoncèlent sur l’ancien camping sans intervention du maire, ni des présidents de l’île de loisirs et de SQY, sans aucun projet pour ce terrain… Mais qu’attendent-ils ?

Alors 12 ha de déchets sur l’île de loisirs, une surprise, un hasard ? Non, c’est tout simplement le résultat d’une histoire d’errements politiques !

Vivien GASQ, François ANDRÉ, Sonia TESSÉ, Guillaume BEURIOT et Claire LAVENANT.

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