Pour des véritables politiques publiques, au-delà des petits pas

Faire des gestes pour diminuer notre empreinte carbone, nous en faisons tous plus ou moins et c’est indispensable. Mais c’est loin d’être suffisant si nos élus ne modifient pas les politiques publiques pour amplifier nos petits pas. Quand une Première ministre reprend en main la stratégie française pour l’énergie et le climat, quand un ministre de la transition écologique lance une consultation sur l’adaptation au changement climatique, quand notre maire confie à sa première adjointe la double délégation des finances et de la transition écologique, nous pourrions penser que nos politiques prennent à bras le corps le sujet. Mais aucune mesure forte n’émerge. Nos élus se contentent de nos petits pas. Pire, le Président demande même une pause dans l’élaboration de nouvelles réglementations européennes indispensables.

Pourtant, à l’échelle de notre pays, c’est l’occasion de revoir complètement les priorités industrielles, agricoles, de transport de marchandises et de personnes, sans parler de la priorité qui devrait être donnée à la rénovation énergétique des logements et des bâtiments tertiaires.

À l’échelle de notre commune, c’est l’occasion de démultiplier toutes les initiatives citoyennes et associatives par la mise à disposition de plus de moyens et de salles, d’inciter par le levier fiscal la rénovation énergétique des logements, d’encourager les alternatives à la voiture par l’exemplarité, la signalisation et la sécurisation des itinéraires cyclables et piétons, de replanter des arbres, déminéraliser et arrêter l’imperméabilisation des sols, de soutenir les plus précaires dans ce changement.
À l’échelle de l’agglomération, SQY doit décider d’un mode de gestion des déchets alimentaires alternatif à l’incinération. Quelle solution sera retenue ? Si le compostage individuel est généralisable pour les zones pavillonnaires, le compostage collectif n’est pas toujours possible dans les immeubles. Le compostage de quartier, tel qu’expérimenté pour la première fois à Montigny au Plan de Troux, peut-il répondre à tous les cas de figure ? Il convient de le tester et, surtout, il est souhaitable que la collectivité ne se défausse pas de ses responsabilités sur les habitants et sur des bénévoles membres d’associations motivées et déterminées mais dotées de moyens insuffisants.

Au-delà des petits pas que vous commencez à mettre en place, M. le maire et 1er vice-président de SQY, quels engagements prenez-vous pour « changer de braquet » et déployer de véritables politiques de transition écologique ?

Vivien GASQ, François ANDRÉ, Sonia TESSÉ, Guillaume BEURIOT et Claire LAVENANT.
AIMES Montigny. Plus d’informations sur notre site aimes78.fr