Si vous souhaitez en savoir plus sur le RLPI (Règlement Local de Publicité Intercommunal) et (re)lire l’avis émis par AIMES lors de la consultation publique du 15 septembre au 15 octobre 2020, rendez-vous ICI.
Le RPLI a été voté et adopté lors du conseil d’agglomération du 11 février 2021.
Pourquoi un désaccord ?
Sur le fond, deux lignes s’opposent :
- D’un côté les élus « écolos », RAP (association Résistance à l’Agression Publicitaire) et les citoyens opposés à l’usage d’une publicité libérée dans nos villes
De l’autre la majorité du conseil communautaire et les afficheurs (JC Decaux et Clear Channel) qui plaident pour un usage décomplexé de la publicité et une plus grande liberté.
Les principaux points d’oppositions portaient dès 2018 sur les écrans numériques et la présence de publicité aux abords des écoles.
Les écrans numériques
RAP préconisait une interdiction totale des écrans numériques et AIMES avait le même positionnement. Les écrans numériques sont une aberration. Ils sont néfastes pour l’environnement : des matières premières nécessaires à leur fabrication jusqu’à l’énergie qu’ils consomment lors de leur utilisation et de par la pollution lumineuse nocturne qu’ils engendrent. Ils sont aussi dangereux pour la sécurité routière et les enfants car ils attirent beaucoup plus le regard que de simples panneaux d’affichage.
Le texte final interdit les écrans numériques dans les zones résidentielles mais cela ne s’applique pas au mobilier urbain (arrêt de bus, sucettes,…). Il sera donc possible d’en mettre partout au bon vouloir des maires et des contrats qu’ils négocient avec les entreprises (JC Decaux par exemple). Cela est loin d’être suffisant.
A Montigny, l’ancien maire, Jean-Luc Ourgaud avait indiqué qu’il en ferait un usage modéré… Le marché a été renouvelé en janvier 2021 et les premiers écrans numériques sont déjà là… Visiblement il n’y a pas eu de continuité entre Jean-Luc Ourgaud et Lorrain Merckaert.
Ecoles et publicité
Concernant la présence de publicité aux abords des écoles, il était demandé une limitation stricte autour des écoles afin de préserver les enfants de l’impact de la publicité à un âge où ils ne sont pas encore capables de la décrypter et ou beaucoup de publicité présentent des images inadaptées.
Le texte se contente d’empêcher l’aggravation : si on ajoute du mobilier, on ne peut pas mettre de publicité dessus.
À Montigny, l’ancien maire, Jean-Luc Ourgaud était d’accord avec cela… mais son successeur fait régulièrement des discours passéistes, rappelant la « culture pub » de son enfance et assumant totalement le développement de la publicité, tout en précisant que lui-même zappe (tv ou radio) lorsqu’il y a de la publicité. Les enfants, eux ne pourront pas zapper les publicités qu’ils rencontreront aux abords de leur écoles. Il est même intervenu en Bureau des maires dans le sens inverse de l’engagement de son prédécesseur.
Et ce n’est pas tout…
D’autres points ne sont pas satisfaisants :
Lors de la seule réunion publique, ouverte aux citoyens, une taille maximale de 8m² pour un panneau avait été annoncée, seulement les afficheurs ne font pas de panneaux inférieurs à 10,5 m², c’est donc ce chiffre qui a été retenu dans le texte final.
Le commissaire enquêteur de l’enquête publique avait recommandé d’éteindre l’éclairage de nuit des publicités après le passage des derniers bus, ce qui serait un minimum… Il semblerait que ce soit techniquement impossible !
Le vote AIMES
Pour toutes ces raisons, Vivien GASQ, conseiller communautaire AIMES, a voté contre ce texte (retrouvez son intervention sur la vidéo ICI, la discussion sur le RLPI commence à 1h45 du début du conseil, ICI).
En résultat, sur 51 votants, il y a eu 1 personne qui n’a pas pris part au vote, 1 vote « contre » et 20 abstentions (Trappes, Guyancourt, Magny les Hameaux).
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