Question au conseil municipal du 14/12/2020 posée par François André
Monsieur Le Maire,
Suite à des retours d’habitants sur des vols récurrents de pièces automobiles ou d’autres infractions comme les cambriolages, nous nous interrogeons sur la manière dont la municipalité recueille et analyse les données issues de la police nationale, comme les dépôts de plaintes et mains courantes. Est ce que ces données permettent d’adapter l’action de la police municipale pour mettre par la suite en place sur le terrain les actions de prévention ciblées, éventuellement en lien étroit avec des associations locales comme la DIRE?
De manière plus générale, est-ce que les missions de la Police Municipale à Montigny, normalement basées sur de la prévention au plus près du terrain, sont régulièrement réajustées en fonction de l’analyse des données recueillies auprès de la police nationale ?
Réponse du maire
Tout d’abord, permettez-moi de vous rappeler que la protection des personnes et des biens est un devoir régalien de l’Etat. Ainsi, c’est bien la Police Nationale qui diligente les enquêtes judiciaires permettant d’identifier et d’appréhender les auteurs du délit de vol. J’ajoute que dans un souci de confidentialité des affaires judiciaires, la police municipale n’est pas destinataire des plaintes ni des mains courantes déposées par les administrés auprès de la police nationale, ces dernières étant destinés au procureur de la république.
Toutefois, il y a une interaction très forte, la police municipale agit en complémentarité avec la police d’Etat et ne peux s’y substituer. La Police Municipale est donc là en soutien pour accompagner la police nationale et faciliter
l’investigation pour élucider des affaires, je pense notamment à :
– La vidéo-surveillance avec la mise à disposition d’images
– L’échange d’informations et de données (notamment en lien avec la convention communale de coordination de la Police Municipale et des forces de sécurité de l’état, mais aussi la GPO groupe partenarial opérationnel (GPO) qui se réunit une fois par mois. Ces réunions permettent d’échanger sur les problématiques identifiées par chacun sur la commune et d’établir les actions à mener par service ou conjointement.
– Ces données viennent aussi du travail des ilotiers avec les commerçants, avec les bailleurs sociaux (je pense par exemple à l’identification dans les parties communes de mobylettes utilisées pour des rodéos sauvages).
– Nous avons aussi le CLSPD (Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) : cette réunion plénière permet de faire un point d’étape sur l’année et d’évoquer les sujets particuliers d’actualité. Je profite aussi pour dire qu’à cette occasion le commissaire présente les chiffres de la délinquance (sur la base des plaintes déposées) avec notamment les violences et les vols avec les diverses distinctions.
– Sur les cambriolages, je vous rappelle que dans le cadre de l’opération tranquillité vacances sur les 343 logements qui sont inscrits dans ce dispositif, il n’y a eu aucun cambriolage entre le 15 juin et le 15 septembre.
Enfin, la DIRE n’a pas vocation à intervenir sur les faits de délinquance comme les vols. Les éducateurs agissent auprès des jeunes pour les orienter, les accompagner et passer les bons messages de prévention sur de nombreux sujets comme le trouble a la tranquillité, la prévention des addictions…Ils interviennent sur le terrain agissant en médiation.