Question au conseil municipal du 12/10/2020 posée par Vivien Gasq
Monsieur Le Maire,
Après l’incendie d’un camp de migrants dans l’île de Lesbos, en Grèce, 10 pays européens ont décidé d’accueillir 400 mineurs sur leur territoire.
Depuis 2015 de nombreuses personnes, fuyant la guerre et les mauvais traitements, sont arrivées sur le territoire national et ont obtenu le statut de réfugié.
Cela leur donne la possibilité de travailler, de se loger, et de tenter ainsi de reconstituer, malgré l’éloignement, une vie normale.
Malheureusement, les solutions de logement sont insuffisantes et de nombreux réfugiés statutaires occupent encore des places d’hébergement qui ne sont pas adaptées à leur situation.
Si l’État ou un opérateur de l’asile vous demandait d’accueillir quelques familles de réfugiés sur le territoire de la commune, accepteriez-vous de les aider à trouver des logements, que ce soit sur le parc privé, sur le parc social, ou sur le patrimoine de la commune ?
Réponse de la Madame Caron, conseillère déléguée au logement
Monsieur Gasq,
Permettez-moi tout d’abord d’élargir le spectre de votre question en revenant sur l’offre de logements et d’hébergements accessible sur la commune.Vous savez que la ville est sensible à la question du logement. Nous travaillons de concert avec la Préfecture pour que les attributions de logements sociaux du contingent de l’État s’orientent vers des familles qui ont une attache avec le territoire. Par ailleurs, la ville encourage le développement d’amicaux de locataires pour améliorer les relations entre le bailleur et les locataires.
Parallèlement, la ville respecte le quota de logement social avec 3 928 logements sociaux comptabilisés au titre de la loi SRU pour 2020. J’ajoute que nous avons aussi quelques logements SNL implantés sur le territoire. Par ailleurs, nous avons aussi le CHRS l’Équinoxe avec notamment la spécificité de l’étincelle pour l’accueil des femmes victimes de violences. Bref, nous avons un panel de produits pour permettre un parcours résidentiel, même pour les personnes éloignées du logement de droit commun et notre effort de solidarité est bien concret et au rendez-vous.
Vous le savez, le sujet des demandeurs d’asile est de la compétence de l’État. Le premier opérateur national pour l’hébergement et l’accompagnement des demandeurs d’asile, ADOMA gère, au 1 janvier 2017, 192 structures d’accueil implantées sur l’ensemble du territoire français. Nous avons aussi d’ailleurs sur la commune une résidence sociale ADOMA de 114 logements. Le foyer ADOMA a justement pour mission d’accueillir les migrants notamment. D’ailleurs, nous avons un bon partenariat avec ADOMA, car lorsqu’une famille s’inscrit dans un processus d’insertion, la ville apporte son soutien auprès des familles pour faciliter les démarches, au travers la recherche de solution de logement, mais aussi d’accompagnement vers l’emploi.
Pour rappel, sur l’agglomération, il y a 1 300 logements ADOMA répartis en 9 résidences mais aussi quelques hôtels sociaux comme le pavillon bleu par exemple.Il existe donc déjà un maillage de structures à l’échelle de l’agglomération. Ce qui fait écho à la fiche ACTION n°14 du PLH de SQY « Favoriser l’insertion par le logement des publics les plus fragiles et développer une offre transitoire pour répondre aux situations d’urgence ».En conclusion, la ville ainsi que l’agglomération apportent déjà des solutions d’hébergement.