Question au conseil municipal du 13/04/2022
La loi de transition énergétique pour la croissance verte publiée le 17 août 2015 a sensiblement renforcé les objectifs relatifs aux biodéchets, en prévoyant « […] le développement du tri à la source des déchets organiques, jusqu’à sa généralisation pour tous les producteurs de déchets avant 2025, pour que chaque citoyen ait à sa disposition une solution lui permettant de ne pas jeter ses biodéchets dans les ordures ménagères résiduelles, afin que ceux-ci ne soient plus éliminés, mais valorisés. Nous souhaiterions donc savoir quelles seront les solutions proposées aux Ignymontaines et aux Ignymontains et connaître le calendrier d’application.Réponse de Bruno BOUSSARD, adjoint à la voirie, aux espaces verts et au cadre de vie
« Concernant le tri des bio-déchets à la source, SQY qui possède la compétence de gestion des déchets répond déjà en partie aux obligations grâce au compostage. Ce choix a été fait depuis plusieurs années avec la mise en place d’un plan de compostage. La communauté d’agglomération propose composteurs pour les habitats individuels, des composteurs de résidence et des composteurs de quartiers. La ville accompagne d’ailleurs actuellement auprès de SQY plusieurs résidences du quartier du Plan de Troux pour la mise en place d’un composteur de quartier.
En complément, une étude territoriale sera lancée dès cette année par Saint Quentin en Yvelines. L’objectif étant, comme le prévoit le cadre réglementaire avec l’article 88 de la loi AGEC qui modifie l’article L541-21 du code de l’environnement, la mise en place du tri à la source et une valorisation biologique au plus tard pour le 31/12/2023 date à laquelle le tri des bio-déchets à la source devra être fait par tous : professionnels, collectivités, administration et ménages. La ville bien entendu s’adaptera et participera à cette réglementation. Nous reviendrons donc vers vous dès la fin de cette première phase.
Maintenant j’avais une petite remarque personnelle. Avec la volonté d’un développement durable nous voyons émerger de nombreuses idées et projets portés par différentes structures : on entend parler de nouvelles collecte éventuellement pour les bio-déchets, de méthanisation pour d’autres déchets comme les boues. En fait des millions d’euros vont être dépensé pour construire de nouveaux équipements et des camions supplémentaires vont sillonner les villes pour les collectes et cela au détriment du centre d’incinération du SIDOMPE qui est devenu un centre de valorisation après 80 millions de travaux et qui produit de l’électricité et du chauffage pour la ville voisine. Il faut donc être prudents car avec un apport moindre de déchets, le cout d’incinération pourrait augmenter à moins de pouvoir compenser cette baisse. Je pense donc que tout n’est pas forcément pertinent et surtout qu’il faut une vision globale du territoire pour être efficace et aussi être bon gestionnaire de l’argent public. »
Notre analyse
Composter ne nécessite pas forcément de mettre toujours plus de camion en circulation. Composter peut et devrait se faire à l’échelle d’une résidence, d’une rue ou d’un quartier.
Pour que chaque citoyen devienne acteur dans la valorisation des bio-déchets, il faut lui proposer une solution simple et facile d’accès. Doter chaque quartier d’un ou plusieurs composteurs gérés par les citoyens avec l’aide logistique de la ville et de l’agglomération est une des solutions les plus intéressantes aussi bien sur le plan écologique, que sur le plan économique, que sur le plan social.
Cette solution a tout pour plaire :
- investissement limité qui ne se chiffre pas en millions d’euros, tout en plus en une dizaine de millier d’euros : installation des composteurs et fourniture des bio-seaux, création d’un poste de référent compost au sein de la mairie,
- pas de circulation de camions supplémentaires,
- production de compost utilisable par les habitants, les écoles, les services techniques sur les espaces verts municipaux,
- création de lien entre les habitants.