Suite à la publication de notre tribune dans L’ignymontain et à celle de la majorité municipale, nous souhaitons apporter quelques précisions.

Nous, élus AIMES Montigny, n’avons pas voté contre la motion proposée par les élus de l’agglomération SQY mais contre l’inscription de la motion à l’ordre du jour. Notre position n’est pas basée sur le contenu de la motion, mais sur la façon dont elle a été proposée. En effet, ce texte nous a été soumis trois jours avant le conseil municipal, sans respecter le délai légal de 5 jours francs. Un sujet présenté hors délai nécessite un vote à l’unanimité pour l’inscrire à l’ordre du jour. Notre position a été également motivée par le fait que nous n’avons jamais été informés préalablement de sa rédaction. En effet, nous aurions souhaité être avertis dès la décision prise par les maires des 12 communes de SQY de rédiger cette motion et de la faire voter par chacun des conseils municipaux et par le conseil d’agglomération. Une simple mention de ce sujet dans le mail de convocation au conseil municipal ou aux portes-paroles des groupes nous avertissant que ce document nous serait soumis hors délai aurait suffit. Un vrai plus aurait été d’obtenir, au sein de ce mail, une version provisoire de ce projet de texte. Nous demandions seulement à être intégrés aux processus démocratiques de notre ville. Nous avons même proposé que cette motion soit présentée lors d’un conseil municipal extraordinaire, afin que nous puissions avoir en conseil municipal les débats nécessaires sur ces sujets capitaux pour une ville, que sont les finances publiques et la crise énergétique. Nous avons par ailleurs demandé si le texte pouvait être travaillé localement, comme ça a été le cas dans d’autres villes de l’agglomération. Cela nous a été refusé par l’inscription tardive, et par mail du directeur de cabinet.

Quant aux positions adoptées par Vivien GASQ, conseiller municipal et conseiller communautaire, il n’y a aucune incohérence car les questions n’étaient pas les mêmes. Il s’est opposé à la méthode de l’inscription de la motion à l’ordre du jour du conseil municipal pour les raisons évoquées ci-dessus, et a voté pour le contenu de la motion présentée dans les délais en conseil d’agglomération. En effet une discussion a eu lieu à l’intérieur du groupe minoritaire de SQY. Ce groupe s’exprime d’une voix unie et, en l’occurrence, partage l’idée d’alerter le gouvernement.

Dernière précision : nous devions rendre notre texte pour la tribune le jeudi midi (29 septembre 2022) pour une mise en page et un envoi à l’imprimeur le vendredi. Or le conseil communautaire s’est tenu le jeudi soir… Il semblerait que le groupe Montigny Ensemble ne bénéficie pas des mêmes délais avant le bouclage !

DE L’EAU DANS LE GAZ

La collectivité sans bouclier :

Les collectivités territoriales sont des amortisseurs de crises. Un exemple récent fut la mise en place du vaccinodrome. Toutefois les contraintes financières qui pèsent sur les collectivités, avec la réduction progressive des marges de manœuvres financières et la perte d’autonomie fiscale, perturbent donc ce rôle de protection des citoyens. Alors, comment protéger sans bouclier ?

Certes la collectivité est agile et s’adapte. Mais force est de constater que, de plus en plus, les collectivités se retrouvent de fait financièrement mises sous tutelle, en violation du principe constitutionnel d’autonomie.

Avec des ressources incertaines, comment pourrons-nous, malgré des efforts constants de maîtrise des dépenses et de bonne gestion de nos ressources, continuer à assurer les services publics, et constituer ainsi la cheville ouvrière de l’adaptation aux crises notamment climatiques ?

Une motion, qui ne fait pas débat :
De ce constat et inquiétudes partagées par toutes les collectivités, de nombreuses actions et voix s’organisent pour faire passer un message fort auprès du gouvernement. Ainsi, les 12 maires de SQY ont souhaité récemment alerter le gouvernement sur la nécessité de réagir et de ne pas oublier les collectivités dans le bouclier énergétique, car les collectivités représentent 70% de l’investissement public.

L’écriture stratégique et complexe d’une motion portée à plusieurs collectivités a été menée rapidement, sans toutefois permettre de proposer le texte dans le délai légal de convocation du Conseil municipal du 26 septembre. Puisqu’il fallait être efficace devant la nécessité de réagir vite, en cette période de projet de loi de finance, le Maire a souhaité proposer cette motion en séance. Malheureusement, certains n’ont pas accepté de présenter cette motion, considérant ce texte comme « brouillon ». Le point a donc été retiré, sans permettre l’échange de fond. La même semaine, ce même texte est présenté en conseil d’agglomération et l’élu qui s’est opposé fortement à la présentation de ce texte au conseil municipal, a voté le texte en conseil d’agglomération sans formuler aucune critique à son encontre. Cherchez la cohérence ?

Conclusion, alors que plusieurs communes de SQY ont pu entériner cette motion (à l’unanimité), Montigny se retrouve sans délibération associée. C’est bien regrettable… Heureusement, notre sénateur Michel Laugier, avec le soutien du Président du Sénat Gérard Larcher, ont aussi alerté le gouvernement. La morale de cette histoire : il aurait peut-être fallu savoir mettre de l’eau dans son vin, pour ne pas avoir de l’eau dans le gaz !

Le groupe Montigny Ensemble

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